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Découvrez le métier de professeur des écoles de l'intérieur !

Aurélie et Brigitte directrices de l'institut national ForProf ont eu l'occasion d'interviewer Florent Fouet lauréat ForProf de la promo' ForProf CRPE Albert Camus.
À l'occasion de cette rencontre Florent est revenu en détail sur son expérience de la préparation, du concours, de l'après concours et de ses premiers pas en tant que professeur des écoles.
Issu d'une reconversion professionnelle, il nous a expliqué sa motivation à rejoindre les bancs de l’Éducation Nationale et son bonheur actuel d'avoir réussi sa reconversion.

Retrouvez ici l'interview intégrale :

Brigitte/Aurélie : Florent, pouvez-vous vous présenter à nos stagiaires en quelques mots ?

Florent Fouet :  Jeune enseignant de 31 ans, papa d'un garçon de 3 ans, j'ai obtenu le CRPE en 2020 et suis actuellement brigade dans l'académie d'Aix- Marseille.

Brigitte/Aurélie : Que faisiez-vous avant votre entrée dans le métier de Professeur des écoles ? Niveau études ?

Florent Fouet : J'ai passé un bac +5 d'école de commerce. J'ai occupé principalement des fonctions commerciales pour le compte d'industriels de l'agro-alimentaire auprès du réseau de la grande distribution.

Brigitte/Aurélie : Quel poste occupez-vous aujourd’hui ?

Florent Fouet :  Je suis actuellement brigade de circonscription mais affecté sur des décharges à l'année. Je conserve mes classes sur toute l'année.
Petite précision : Les personnes affectées sur ce type de poste sont amenées à accomplir de fréquents déplacements, il est indispensable aux postulants de disposer d’un véhicule. Les personnes ayant sollicité leur affectation sur ce type de poste s’engagent à effectuer tous les remplacements que l’administration leur confie.
Les enseignants titulaires remplaçants bénéficient de l’indemnité de sujétion spéciale de remplacement (ISSR).

Brigitte/Aurélie : Comment êtes-vous arrivé à concilier vie privée, familiale et le concours en 2020 ?

Florent Fouet :  Je me suis fixé comme objectif de travailler en semaine principalement, à raison de 2h / jour. Cela permet un investissement régulier et modéré tout en conservant mes dimanches en famille. Je gardais la journée du dimanche entièrement pour ma famille et des activités de sport ou loisirs. 

Brigitte/Aurélie : Quels conseils organisationnels donneriez-vous au lauréat du concours ?

Florent Fouet : Il est essentiel de faire preuve d'anticipation. Tout ce que vous pouvez réaliser en avance, faites-le.
Prenez le temps de construire vos outils : programmation / progression etc.
Et limitez-vous à la première période uniquement car vous allez certainement réadapter en fonction du niveau réel de vos élèves. Dès votre affectation, contactez la directrice ou le directeur de votre école afin de prendre connaissance du niveau de votre classe et d'avoir un premier retour sur vos élèves et les éventuelles méthodes pédagogiques utilisées par l'école. 

Brigitte/Aurélie : Quel temps consacriez-vous à la préparation de vos séquences de classe ?

Florent Fouet : Difficile à estimer mais la première année à mi-temps avec l'INSPE laisse tout de même du temps pour préparer. Si je dois donner une estimation, environ 3/4 heures pour chaque journée.

Brigitte/Aurélie : Vous êtes-vous senti bien préparé le jour J de la rentrée scolaire ?

Florent Fouet : Nous n'avons jamais le sentiment d'être suffisamment préparé mais l'envie l'emporte sur l'appréhension. J'avais vraiment hâte de rencontrer les élèves. J'ajoute que la semaine de formation programmée par l'académie avant la rentrée m'a également bien aidé.

Brigitte/Aurélie : Comment s’est déroulé en quelques mots votre entretien avec le jury ? Votre expérience professionnelle antérieure a-t-elle été un atout, vous sert-elle encore aujourd’hui ?

Florent Fouet : Nous l'avons évoquée à la fin de l'entretien mais de façon informelle. On m'a demandé comment je pourrais mettre à profit mon expérience professionnelle dans le cadre de la gestion d'une classe.
Par exemple, la gestion du stress, les relations commerciales, le travail en équipe... Il peut être pertinent de réfléchir à des compétences en lien avec votre expérience professionnelle qu'il sera possible de réinvestir dans votre nouveau métier.

Brigitte/Aurélie : Étiez-vous à l’aise devant le jury ? Vous êtes-vous senti en légitimité devant le jury ?

Florent Fouet : Oui sur l'aspect légitimité, je m'étais investi de façon sérieuse dans la préparation du concours et possédais un bac+5. Les enjeux le jour de l'oral nous mettent forcément dans une situation de stress qu'il est important d'arriver à savoir gérer.

Brigitte/Aurélie : Que s’est-il passé après l’obtention du concours : mi-temps en classe, suivi tuteur, titularisation… ?

Florent Fouet : Les lauréats du concours cette année-là combinaient un mi-temps à l'INSPE et avec leur classe. Durant cette première année, j'ai été visité d'une PEMF (Formatrice) à chaque période et des conseillers pédagogiques (au début) puis ai été titularisé vers le mois de juin.


Brigitte/Aurélie : Comment s’est passée votre année de titularisation ? Vous êtes-vous senti encadré ?

Florent Fouet : Oui j'ai eu la chance d'être affecté dans une école à taille moyenne (6 classes) avec une directrice très bienveillante et une équipe très disponible sur laquelle j'ai pu régulièrement m'appuyer. De même, les formateurs (CPC, PEMF, référent INSPE) étaient de bons conseils, présents et rassurants. J'ai donc bénéficié d'un encadrement global de qualité sur cette première année.

Brigitte/Aurélie : Pouvez-vous nous décrire une journée Type d’un PE ?

Florent Fouet : Elle commence toujours par une préparation de sa classe (tableau, matériel, photocopies éventuelles, affichage du programme de la journée...) puis un accueil des élèves et le déroulement du programme prévu en lien avec l'emploi du temps construit et les programmations.
Le temps méridien permet souvent d'avancer sur les corrections. Une fois la sortie des élèves, je peux terminer certaines corrections, préparer la journée du lendemain, recevoir des parents sur rdv ou assister à divers conseils (école, maître, cycle).

Brigitte/Aurélie : Quelles sont pour vous les qualités indéniables d’un futur PE ?

Florent Fouet : Il est essentiel de faire preuve d'organisation, adaptabilité, anticipation, animation d'un groupe.

Brigitte/Aurélie : Qu’est ce qui est le plus difficile pour vous aujourd’hui dans ce métier ?

Florent Fouet : La gestion de classe, la différenciation à mettre en place avec des effectifs de classe parfois chargés, la lecture des programmes qui peut être parfois complexe.

Brigitte/Aurélie : Qu’est-ce que vous aimez le plus ? Ce projet de reconversion souhaité vous satisfait-il ? Pourquoi ?

Florent Fouet : J’apprécie énormément le travail avec les élèves, le milieu de l'école, la liberté et l'autonomie. Les journées sont remplies et l'on ne s'ennuie jamais.
Il est peu plausible de se lasser tant il y a à apprendre et le changement régulier d'école ou de niveau évite l'ennui ou la lassitude. Ce projet me satisfait pleinement à ce jour, je me sens à l'aise dans une classe et suis épanoui dans mon métier. Je trouve que cette profession donne du sens, donne des responsabilités et permet une totale autonomie dans l'organisation de ses activités.

Brigitte/Aurélie : Comment travaillez-vous au quotidien ? A l’aide de quoi ? Est-il aisé de trouver des ressources utiles ?

Florent Fouet : Je m'appuie sur des méthodes que j'ai pu choisir. Notre époque nous permet de trouver une multitude de ressources sur Internet que des collègues partagent en plus des guides pédagogiques que l'on peut se procurer auprès des maisons d'édition spécialisées.
Il est pertinent de pouvoir les tester, les comparer afin de s'approprier celles qui nous conviennent le mieux et permettent de faire progresser les élèves. Les collègues et les conseillers pédagogiques seront également à même de pouvoir aider les futurs PE dans le choix de leurs ressources.
Le site Eduscol (la bible) contient tous les documents officiels avec des progressions par niveau / par cycle, des séquences à mettre en place, des exemples de séances, les programmes... qui sont les outils référents sur lesquels s'appuyer pour bâtir ses séquences et séances.

Brigitte/Aurélie : La méthode ForProf vous a-t-elle aidé à votre entrée dans le métier ? L’utilisez-vous toujours aujourd’hui – si oui en quoi ?

Florent Fouet : Oui, sur le travail de préparation et de recherche. Le principe de "la classe inversée" nous confronte à des "situations problèmes" où nous devons rechercher les informations afin de construire les notions.
Cette démarche pédagogique est celle qui est appliquée aujourd'hui selon les recommandations (méthode inductive) où il faut mettre les élèves en situation de recherche avant de construire collectivement la règle qui servira à comprendre la notion en jeu et qui pourra être appliquée dans les exercices d'entraînement.
La méthode ForProf m'a donc complètement aidé dans ma démarche actuelle en classe.

Brigitte/Aurélie : Comment vous voyez vous évoluer au sein de l’Education nationale ?

Florent Fouet : Dans un premier temps, je pense poursuivre mon apprentissage afin de découvrir tous les niveaux et les différentes tailles d'école afin de définir le niveau et le type d'école dans lequel je souhaite évoluer à terme et où je me sens à l'aise pour pouvoir me perfectionner.
Dans un second temps, il s'agira de réfléchir à peut-être préparer une habilitation en langue régionale (provençal) pour postuler à des postes où l'on propose cet enseignement.


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