Les erreurs fréquentes lors des épreuves du CAFIPEMF : ce qu’il faut éviter pour réussir
Vous êtes enseignant·e et vous souhaitez vous engager dans la formation de vos pairs, transmettre votre expérience, accompagner des enseignants débutants ou en poste ? Le CAFIPEMF (Certificat d’Aptitude aux Fonctions d'Instituteur ou de Professeur des Écoles Maître Formateur) est une étape incontournable pour exercer ces missions. Mais ce concours exigeant ne s’improvise pas. Beaucoup de candidat·es expérimenté·es tombent dans certains pièges classiques, non par manque de compétence, mais faute de préparation ciblée. Dans cet article, nous passons en revue les erreurs les plus fréquentes lors des épreuves du CAFIPEMF et vous présentons l’accompagnement proposé par La Fabrique du Prof pour maximiser vos chances de réussite.
1. Mal cerner les missions du maître formateur
L’une des premières erreurs consiste à confondre le rôle d’un bon enseignant avec celui d’un maître formateur. Être un enseignant efficace ne suffit pas : il faut aussi savoir analyser, expliciter et transmettre ses pratiques à d'autres adultes, avec justesse et recul.
À éviter :
- Se contenter de « faire bien classe »
- Ne pas différencier pratique personnelle et posture de formateur
- Oublier que le rôle de formateur suppose aussi une dimension réflexive, critique et accompagnante
À retenir :
Le maître formateur est un praticien réflexif qui sait analyser ses choix, accueillir les questionnements d’autres enseignants, et les accompagner dans leurs propres expérimentations.
2. Sous-estimer les attendus des épreuves
Le CAFIPEMF comporte plusieurs étapes. Il n’y a pas d’épreuve d’admissibilité, uniquement des épreuves d’admission.
Les épreuves comprennent :
- Une séquence d’enseignement analysée, suivie d’un entretien avec le jury, avec mise à disposition des documents relatifs à la préparation de la séance
- Un entretien sur dossier professionnel
- Une épreuve d’analyse de séance animée par un autre PE
- La production d’un rapport de visite sur la séance observée
- Un dernier entretien avec le jury sur l’analyse réalisée dans le rapport
Erreurs courantes :
- Présenter une séance « classique » sans dimension réflexive ni problématisation
- Négliger la conception du rapport, ou le rédiger de manière descriptive
- Manquer de liens avec les textes officiels, les recherches en didactique ou les référentiels professionnels
L’approche du CAFIPEMF demande rigueur, lecture, et capacité à se positionner en formateur autant qu’en enseignant.
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3. Manquer de recul sur ses pratiques
L’une des compétences clés du maître formateur est sa capacité à analyser ses propres gestes professionnels. Or, de nombreux candidats échouent à prendre suffisamment de recul sur leurs pratiques, ou à les problématiser.
À éviter :
- Se contenter de dire « ce qui a marché » sans expliquer pourquoi
- Ignorer les alternatives possibles ou les limites de ses choix
- Donner une vision trop « fermée » ou normative de l’enseignement
Bon réflexe :
- S’appuyer sur des lectures, des cadres théoriques ou des comparaisons pour étayer son analyse
- Intégrer des retours d’expérience d’autres collègues ou de stagiaires
4. Négliger la dimension institutionnelle
Le CAFIPEMF évalue aussi votre capacité à inscrire votre action dans le cadre plus large de l’Éducation nationale, en lien avec les programmes, les priorités ministérielles, les dispositifs d’accompagnement, etc.
Erreurs fréquentes :
- Oublier les références aux programmes ou aux compétences professionnelles attendues
- Ne pas prendre en compte le rôle du formateur dans des dispositifs type INSPE, MEEF, accompagnement de stagiaires
- Adopter un discours trop personnel, déconnecté des enjeux institutionnels
Un bon dossier (et un bon oral) montre que vous comprenez votre futur rôle dans le système éducatif, et pas uniquement dans votre classe.
5. Se préparer seul·e sans cadre structurant
Même avec de l’expérience, se préparer au CAFIPEMF seul·e peut être risqué. Le manque de retours extérieurs, de cadre méthodologique ou de confrontation à d’autres pratiques peut freiner la progression.
C’est pourquoi La Fabrique du Prof propose un accompagnement spécifique au CAFIPEMF, conçu pour répondre aux exigences des épreuves tout en valorisant votre parcours.
6. L’accompagnement de La Fabrique du Prof pour le CAFIPEMF
La Fabrique du Prof accompagne les enseignants dans leur préparation au CAFIPEMF avec une approche individualisée, exigeante et bienveillante. L’objectif : vous aider à devenir un·e formateur·trice légitime, outillé·e et confiant·e, prêt·e à accompagner d’autres enseignants.
Notre accompagnement comprend :
- Des entraînements aux épreuves orales et écrites
- Un appui méthodologique pour construire votre rapport professionnel
- Un accompagnement par des formateurs expérimentés connaissant les attendus du CAFIPEMF
- Un cadre de travail structurant mais flexible, adapté à votre réalité de terrain
Nous ne vous promettons pas la réussite, mais nous vous aidons à vous donner les moyens de réussir, avec un regard expert sur vos forces et vos marges de progression.
Conclusion des erreurs fréquentes lors du concours CAFIPEMF
Passer le CAFIPEMF est une démarche exigeante, mais profondément enrichissante pour tout enseignant qui souhaite s’engager dans la formation des pairs. En évitant les erreurs les plus courantes — confusion de posture, manque d’analyse, absence de recul institutionnel —, vous augmentez significativement vos chances de réussite et, surtout, vous construisez une identité de formateur solide et légitime.
Réussir le CAFIPEMF ne se limite pas à « faire une bonne séance ». Il s’agit de démontrer une capacité d’analyse réflexive, de s’appuyer sur des références institutionnelles et scientifiques, d’adopter une posture d’accompagnement claire, et de montrer comment votre expérience de classe se transpose en compétences de formation (conduite d’entretien, observation, formalisation, appui méthodologique).
Ce qu’il faut retenir
- Posture : formateur·trice avant tout, capable d’expliquer, d’écouter et d’ajuster.
- Analyse : problématiser, argumenter, relier pratiques, recherches et textes officiels.
- Institution : inscrire son action dans les programmes, priorités et dispositifs nationaux.
- Éthique : bienveillance, exigence, et respect de l’autonomie professionnelle des collègues.
Plan d’action conseillé
- Clarifier vos objectifs et votre fil conducteur de formateur (valeurs, axes d’expertise, apports distinctifs).
- Construire une veille (programmes, circulaires, référentiels, recherches en didactique).
- Structurer votre dossier professionnel (problématisation, preuves, analyse des effets).
- Vous entraîner à l’oral (entretien, analyse de séance, gestion des questions du jury).
- Demander des retours externes pour affiner votre posture et vos supports.
Car former les autres, cela commence par se former soi-même avec exigence… et bienveillance. Si vous êtes prêt·e à franchir cette étape, nous vous aidons à passer du doute à l’action, et de l’action à la réussite.
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